Les devoirs en CM2

D’un point de vue général, l‘élève doit faire seul ses devoirs. Notamment pour permettre un véritable travail le matin en classe.

Par contre, n’hésitez pas à vérifier (surtout en début d’année), notamment pour voir si c’est bien écrit et s’il n’a rien oublié notamment ses pages de lecture.  Si vous voyez des erreurs dans son orthographe ou dans ses exercices, ne le corrigez pas mais amenez-le à le faire tout seul. Très souvent, quand l’enfant ne trouve pas du premier coup, il se précipite vers ses parents pour obtenir de l’aide. Les fameux : c’est impossible ! C’est trop dur ! Je ne comprends rien ! On n’a pas appris ! etc.

(Au passage, apprendre nécessite d’être déséquilibré dans ses habitudes, du coup, nombreux sont ceux qui ne comprennent pas du premier coup, c’est normal.)

Il est donc préférable que la réponse même fausse vienne de lui plutôt qu’une réponse bonne que vous lui avez donnée. Ainsi quand vous constater des erreurs, il vaut mieux éviter de lui réexpliquer (notamment en maths) mais l’inciter à en rediscuter le lendemain en classe avec ses pairs ou son professeur (Ex : « Tu as encore une erreur ici, tu devras en reparler demain en classe). L’enfant doit comprendre que ce qui est attendu n’est la bonne réponse absolue mais une recherche de sa part : il doit avoir cherché, essayé, testé pour écrire ce qu’il pense lui.

En cherchant, l’enfant développe des stratégies et des compétences qui lui permettent de progresser au fur et à mesure. De plus, s’il sait qu’il est aidé à la moindre difficulté, l’enfant ne va pas aller au bout de ses recherches et donc son raisonnement ne sera pas développé.

Enfin, comme nous faisons une correction collective le matin sur les devoirs du jour. Si l’élève revient avec son cahier qui a été complètement corrigé par ses parents, il ne sera plus du tout dans l’écoute pour progresser et comprendre ses erreurs car tout est « forcément tout bon ». Voire même, il ne responsabilisera pas face à ses erreurs car il ne les attribuera pas à lui-même

 

1-Le « j’ai appris » :

Il s’agit d’écrire une phrase pour expliquer une chose que l’on a apprise dans la journée. La phrase doit avoir du sens et écrite sans faute (idéalement). L’idée est de faire comme si on apprenait quelque chose à quelqu’un à travers cette phrase. Cela concerne uniquement le français, les mathématiques, l’Histoire-Géo les sciences.

Ex 1: J’ai appris que Jupiter était la plus grosse planète du système solaire.

Ex 2 : J’ai appris que Louis XIV a vécu de 1638 à 1715.

Attention, le « j’ai appris » nous apprend quelque chose

Ex : J’ai appris les divisions : ce n’est pas un « j’ai appris » car on peut dire : j’ai travaillé les divisions, et le lecteur de  cette phrase n’apprend rien.

Souvent, l’enfant pense qu’il doit écrire quelque chose de nouveau qu’il a découvert durant la journée.  Mais sa phrase doit porter sur quelque chose que nous avons travaillé en long, en large et en travers. Toute phrase, anecdote, élément dont on a peu parlé, ne peut pas entrer dans ce travail.  Tout simplement car ce serait invérifiable. Comment savoir que l’élève ne le savait pas avant ? Le moindre mot, la moindre phrase, pourrait alors être écrite en « j’ai appris » ce qui enlèverait tout intérêt à ce travail.

Voilà pourquoi j’insiste, chaque jour auprès des élèves, pour que leur « j’ai appris » corresponde à une ou des notions vues durant la journée.  D’ailleurs une notion déjà vue, depuis plusieurs jours, mais que nous retravaillons à nouveau peut être un « j’ai appris » car c’est la notion visée qui est importante.

En insistant sur la notion travaillée dans le « j’ai appris »

  • 1L’enfant découvre qu’apprendre, ce n’est pas ajouter de la nouveauté dans sa tête mais faire évoluer ou enrichir ses connaissances.
  • 2Il gagne en efficience sur la construction de ses connaissances : « Qu’est-ce que j’ai appris aujourd’hui ? Quelle était la notion visée ? Qu’ai-je vraiment travaillé ? »
  • 3Il développe sa vigilance et son attention : « Non ça c’est une anecdote, ça c’est une phrase exemple. Ah oui ! Là c’est important, c’est cela que l’on travaille et que je dois retenir ! »

 

2-les « 5P » (les 5 pages) :

livre-250 L’élève doit lire 5 pages minimum par jour.

C’est le minimum vital pour progresser en compréhension lecture. Pas seulement les veilles de classe mais tous les soirs…

L’idée est de permettre à l’enfant de rester en contact avec le monde de l’écrit et développer son imaginaire (se faire des images mentales). Si un enfant de 10 ans ne lit pas tous les jours quand lira-t-il ?

Les 5 pages portent obligatoirement sur un roman ! Après, si l’enfant veut lire autre chose, c’est possible… Mais il faut insister sur ce minimum.

Enfin, l’enfant ne doit pas lire pour décoder ni lire juste pour déplacer ses yeux sur le texte afin de finir rapidement ses 5 pages. Il doit lire dans l’intention de créer l’histoire dans sa tête ! Le faire tous les soirs est un rituel intéressant qui non seulement lui permet de progresser mais lui permet aussi de se préparer à sa nuit de sommeil.

Les études montrent qu’après la lecture, le cerveau se prépare mieux aux rêves durant la nuit.

Il est donc super important de lui demander parfois de vous expliquer ce qu’il a lu.

3- Le compte est bon :

math-250L’idée est de retrouver le nombre cible en utilisant les petits nombres proposés : on peut les additionner, les soustraire, les diviser, les multiplier et réutiliser les résultats pour poursuivre la recherche. On ne peut pas prendre deux fois le même nombre, on peut ne pas prendre tous les nombres.
Attention : Il faut chercher pendant 5 minutes maximum en essayant de s’approcher le plus possible du nombre cible. Au-delà de 5 vraies minutes de recherches cela ne sert plus à rien.

 

4- Les opérations :

math-2-250L’élève doit faire son opération sans aucune aide. Puis une fois, celle- ci terminée, il doit utiliser une calculatrice pour vérifier son résultat.

Si c’est bon, tout va bien il fait l’opération suivante. Si c’est faux, il doit refaire son opération puis vérifier à nouveau. Si à la deuxième fois le résultat n’est toujours pas bon, il arrête et passe à une autre opération.

L’idée est de ne pas essouffler l’enfant sur les opérations. Peut-être aura-t-il tout faux, parfois, mais s’il accepte de vérifier son travail et de recommencer son opération fausse à chaque fois, il va progresser sur la durée.

 

5- Les analyses :

1. Il faut retrouver la fonction des mots en soulignant les mots de la phrase selon le code couleur connu. Il est important que l’élève respecte les étapes vues en classe : (1) Le verbe, (2) le sujet (3) les compléments de verbe (cod) (4) Les Compléments Circonstanciels, etc.

Exemple :

Ce matin, Marc regarde les oiseaux.
CCT S V COD

2. Dans un deuxième temps l’élève va devoir expliquer la nature des mots soulignés.

3- Un peu plus tard l’élève devra corriger les fautes d’orthographe sur la phrase.

6- Les énigmes :

L’élève reçoit une énigme par semaine, il a donc la semaine pour y réfléchir.

En effet, il la lit une ou deux fois puis rien ne l’empêche d’y repenser tout au long de la semaine avant de noter sa réponse. Souvent les élèves écrivent la première idée qui leur vient en tête.

Pourtant c’est une énigme, cela exige donc une réflexion et des pièges à éviter.

Evidemment, l’élève ne doit pas bloquer pendant des heures sur celle- ci, au bout d’un certain face à son énigme et sur ce qu’il doit écrire, il écrit la réponse qui lui semble la plus probable.

7- Inspecteur Lafouinesherlokholmes-250

-1- Il faut lire la question de fin en premier pour cibler les indices dès le début.

-2-L’élève doit lire dans sa tête en construisant le film  de l’histoire, dès la première lecture,  puis chercher par lui-même à répondre à la question. Il doit absolument expliquer pourquoi il choisit tel ou tel coupable.  Ex: C’est Jean Dupont parce que…

3- Quand il a un doute sur une personne, il doit tout de suite se poser la question du pourquoi le personnage (le suspect) a fait son acte (cambriolage, meurtre etc.) On appelle cela le mobile. Quand le personnage a un mobile, il y a de grandes chances pour que cela soit lui le coupable !

L’élève ne doit pas dépasser plus de 25 minutes face à son inspecteur Lafouine.  Dès la première  lecture, il doit être vigilant car il pourra ensuite revenir sur des éléments qui lui ont semblé suspects afin de trouver le coupable. Il peut peut-être souligner certains passages durant la 1ère ou 2ème lecture afin de l’aider à trouver le coupable.

 

8-Astuces + 3 phrases(voisin) :

L’idée est de s’approprier les règles sur les homophones, sous forme d’astuces, afin de les réutiliser à chaque fois le plus simplement possible. Après avoir appris les astuces, l’élève doit préparer un exercice pour son voisin de classe, en réutilisant les homophones vus.

Ecrire 3 phrases avec des trous :
Ex : (a/à )

Il ___ mal ___sa jambe.

Marc ___donné___Sophie son gouter.

Maurice ___ garé son tracteur.

C’est, ensuite, à lui de corriger l’exercice et d’échanger avec son voisin sur les éventuelles erreurs

9- Mémorisation des leçons

voir ici : http://www.ecoleprivee-lorouxbottereau.fr/apprendre-une-lecon/